Tapons Poker Club

La Guerre des Jetons - Chapitre 1

Bouquetin

ROMAN

 LA GUERRE DES JETONS

Chapitre 1 

 Une seule place sur le toit du monde

 

Pour ce premier rendez-vous de poker hivernal, 18 alpinistes se sont affrontés pour conquérir les 190 000 jetons mis en jeu. Pour mettre la main sur ce trésor tant convoité, ils ont dû prendre de l’altitude et arriver en tête en haut de l’Himalaya.                                                                                                       Pour cette première bataille, il a fallu être prêt physiquement mais surtout psychologiquement.

Les organismes ont-ils récupéré des grosses festivités de fin d’année? Ont-ils digéré les moult toasts de pâté de foie, de canapés de brèmes, de limaces en coquilles et autres spiritueux chinois de raisin hors sol ?

C’est ce que nous allons voir…

Départ 20h30 au centre de Katmandou, 160 km de randonnée et un dénivelé de 7498 mètres pour arriver au sommet de l’Everest qui culmine à 8848 mètres.

Tous ces sherpas ont un profil différent. Cette cordée se compose de bébés, de vieilles croûtes, de bonhommes, de pacholes, de cure dents, de boules de suies, de rase-mottes, d’Averels.

C’est parti pour ce full ring, round de 20 minutes, blind 25/50.                                               

A vos cartes, prêt, faya !

Le coup de feu est parti.

Au bout de 200m, c’est-à-dire 2 mains, Chichon se fit une entorse de la cheville et perdit 2000 jetons. 

On peut dire que pour lui, cette randonnée de haut vol est bien mal entamée.

Apparemment Chichon avait dû trouver un élixir de guérison ou un Sadou, car au bout de 3 kms de plaine verdoyante, il arbora une tenue d’alpiniste professionnelle qui s’élève à 25 milles jetons ce qui est énorme au bout de 2 rounds.                                               

Malheureusement, l’élixir avait dû être trop puissant, car le 2ème effet kiss cool fut fatal à Chichon. En effet, il se brisa les deux jambes dans un trou de taupe népalaise (Taupe verte et rouge de 7.5kg, avec des plumes sous le ventre et des griffes qui fendent le bois). Du coup, il sema ses 25 milles jetons avant la première difficulté du parcours. Abandon de Chichon au round 3 (18ème place).

C’est aussi difficile de gagner 15 milles jetons en 40 minutes et d’en perdre 25 milles en 20 minutes. Chapi-chapo Jean Pierre Papin !

Après ce premier abandon, les différents concurrents s’attaquent à la 1ère difficulté qui s’élève à 2000 mètres. Le froid s’invite dans la partie.

Dans le brouillard, avec sa grosse beubarre, Doudou ressemblait étrangement  au grand yeti. Mais il s’avéra être rapidement en difficulté.  Peut-être s’était-il rendu compte que son fils Chichon avait trépassé. Le moral en berne et le gel qui commençait à l’envahir, il abandonna 17ème, après avoir été percuté par un pigeon voyageur alpin qui amenait un message urgent à Bading…

Après avoir repris avec difficulté ses esprits, le pigeon reprit sa route. Il retrouva Bading qui s’abreuvait de boisson à base d’opium, dans une auberge. Le message disait : «Départ de la course à 20h30». Bading regarda sa montre, il était déjà 21h25. Après un dernier cul sec, il enfila son bermuda et son marcel que son cousin Mèche lui avait offert pour son anniversaire et prit la route en quinconce. Le pigeon, un peu fatigué, voulut manger un morceau à l’auberge. Le tavernier, un nordiste surnommé All In Star lui proposa un chewing-gum. Le pigeon ne connaissant pas accepta la victuaille. Et le pauvre pigeon se colla le bec et décéda en dix minutes. Côcâ se gaussa, en se rappelant les bons souvenirs du Ch’nord.

Suite de la montée infernale :

Pascal et Ninnin étaient côte à côte dans un passage d’homme. Qui, de la maturité ou de la force fritale allait continuer la course ? A l’autre bout du passage, on vit Ninnin qui pointait sa truffe après avoir infligé un coup de genou dans les valseuses et une gifle avec une stalagmite à Pascal, qui termina sa course 16ème. Ce dernier fit ses adieux en se transformant en boule de neige géante et en créant une gigantesque avalanche ensevelissant un village entier. Petit village de bucherons consanguins, qui pour la plupart, avaient le nez à la place du chibre et inversement.

La 2ème difficulté culmine à 2500 mètres. Thorong, alpiniste chevronné nous avait dit qu’il avait déjà planté son drapeau sur le mont Thorong La, qui s’élève à 5416m. Malheureusement, il était atteint d’un torticolis, qu’il s’était fait en regardant Pascal tombé à la suite de son corps à corps avec Ninnin. Affaibli, Thorong  se transforma en glaçon. Joris n’avait plus qu’à lui mettre un coup de canne dans la nuque pour que celle-ci se décroche du tronc. Il termina 15ème.

Bading passa juste après cette terrible décapitation. Un peu festif, voulant faire une patoche, il prit la tête d’Arnaud, la planta sur son piolet et la fixa sur son épaule. Le cerbère continua son ascension, mais croisa le chemin du sanglier de St Usuge, qui trouva cela blizzard. « Est-ce Bading, est-ce un monstre des neiges ou est-ce le manque d’oxygène ou de Ricard? » se dit Destroyeur. Dans le doute, BJ dessouda Bading à coups de tibias et de baffes à la Bud Spencer. Bading termina alors sa course Népalaise 14ème.

Joris n’avait pas eu beaucoup de chance jusqu’à présent. Après la perte d’une chaussure qui était restée prise dans une crevasse, il perdit ses lunettes qui se brisèrent à cause du froid, puis se coupa le pied sur une bouteille d’eau de vie que Bading avait perdue. Et là, la rencontre avec  le Kanuss des neiges. Le face to face. Les as contre les rois. Comme Louis XVI, les rois furent guillotinés. Le gamin termina sa course 13ème, mais heureux avec le papier rose en poche.

Ninnin en pleine puissance, rattrapa Rossi vers 4500 mètres. Rossi en totale fringale, en mode Jalabert dans le col du Galibier, avançait centimètre par centimètre. Ninnin le piétina et lui sauta dessus jusqu’à ensevelissement total. Il s’enneigea 12ème.

José, le petit bonhomme de neige espagnol se fit rattraper par BZ. Telle une crevure des temps modernes, il avait prit une petite bouteille d’oxygène. Il passa à coté de José. Avec un petit sourire, BZ lui demanda s’il voulait tirer une latte de bonheur contre quelques jetons. José, naïf, prit une bouffée et mourut sur le coup. Le Sak avait inversé la bouteille pour laisser place à du cyanure. José s’éteignit 11ème.

Ne jamais faire confiance à un insecte d’altitude !

Ca y est, c’est la dernière ligne droite. Enfin, ligne droite verticale de 3432m de dénivelé. Tout le monde s’était donné rendez-vous à 5416 mètres pour voir si Arnaud avait dit vrai. Le sommet du Thorong La était bel et bien orné du drapeau fabriqué en peau de grizzli. Le nom d’Arnaud Petite était inscrit dessus. Petite mais costaud la bête ! Une quarantaine de sherpas Népalais était agenouillée autour du drapeau. Ils confièrent à Kanuss, qui parle couramment le Népalais, que ce mont paré de cet étendard était devenu un lieu de culte. Personne n’avait jamais tué un grizzli, encore moins un spécimen de 2458 kg. Quand Arnaud ouvrit la bête, il retrouva 5 sherpas, 10 aigles et un demi-Cessena. Ils arrivèrent à donner un âge à l’homme des neiges car il avait un tatouage chinois de l’époque des Qing (environ 145 ans).

C’est la bataille de boules de neige finale. Dix Bressans aux portes du toit du monde.

Doum entama un duel à mort avec Timii. Doum, discret et réfléchi, se méfie de Valentin, qui représente l’ordre et la force avec son couvre-chef bleu. Doum, amoureux de voitures donc sûrement de la vitesse, agrippa les serres d’un condor qui passait par là (on parle bien de l’oiseau et non pas d’Aya qui n’aurait pas fait 2 mètres, il se serait probablement fait renverser par un rickshaw).  Doum prit de la vitesse et de l’altitude mais pas suffisamment car Timii empoigna son taser et visa Doum qui se fit désarçonner de son volatile. Doum explosa en plein vol à la 10ème place.

Ninnin, au petit matin, dressait le chapiteau. Et là, tout à coup, il aperçut une Dollycorne. Ninnin prit son courage à 2 bourses pour aller la chevaucher. La Dollycorne ne vit pas cela d’un très bon œil. Dans ce rut animal Ninnin cassa la corne de Dolly. Cette corne n’est pas comme la queue des lézards, elle ne continue pas à bouger ni ne repousse. Donc Ninnin finit Dolly dans une biflade monumentale. Devenue jument, Dolly finit alors en steak pour donner des forces au viking Alain, qui en aura besoin pour le reste de cette course aux jetons. Dollycorne finit 9ème.

BJ était bien mal habillé. C’est-à-dire pas suffisamment vu la température de moins 15°, mais aussi avec un style des années 80 : un magnifique survêtement honorant les couleurs verte et noir du club de foot de St Usuge, ou il évolue à la buvette.

Je ne savais pas que l’on avait le droit de porter un ensemble comme ça !

Et Timii qui est assermenté voulut inculper BJ d’attentat à la pudeur. Interdit de porter un tel accoutrement en public. Tous les randonneurs perdirent 3/10ème à chaque œil. Timii, manquant de courage, envoya Ninnin pour l’affronter. Ninnin, tireur d’élite, sortit une de ses boules (pas celles du slibard mais une Obut), ferma un œil et visa BJ à la tempe. Touché, Destroyeur était encore debout. Ninnin ferma de nouveau l’œil, il lui envoya une deuxième salve dans les parties. Touché, dans la carotte du lapin. Toujours debout. Troisième pulsion, en plein dans le foie et là ce fut la fin. Ninnin avait atteint le centre névralgique du cochonglier de St Truge. Coulé. Les habitants des montagnes dirent qu’un liquide bulleux et jaunâtre coula pendant des années. Ils appelèrent cela les chutes de Destroyeur. Il termina 8ème.

BZ arriva jusqu’à 7000m d’altitude avec une jambe en moins, moignonné des deux coudes, un œil crevé, les deux oreilles taillées en biseau, un nez à la Mickael. En gros il arriva dans un piteux état, en mode déchet avec 200 jetons en poche, face à Magali qui avait laissé sa moitié partir trop tôt (Pascal).

Comme on dit c’est toujours les meilleurs qui partent en premier, c’est pour ça que j’ai décidé d’être pourri !

Magali, discrète et patiente comme à son habitude, méritait de s’être élevée de la sorte. Elle souffla sur le Sak qui tomba et resta couché à tout jamais.  Le Sak finit 7ème.

L’insatiable Ninnin continuait sa gargantuesque randonnée cannibale en arrachant le cœur de Timii pour le jeter au visage de Dieu (ce n’est qu’un pseudo « dieu », si on avait à lui donner un surnom ça serait plutôt l’opposé de celui-ci. Ex : le gueux ou le grouillot). Timii se fit rapatrié en hélicoptère de l’armée de l’air. Il s’envola 6ème.

Dieu se mit à saigner du nez, peut-être qu’il sentait la mort approcher, ou qu’il s’était blessé en recevant le cœur de Timii en plein visage. Kanuss avait récupéré le portefeuille à Louis XVI dans lequel il trouva une carte avec son groupe sanguin. Il était Z ascendant hémophile (Pfff, inconnu à part chez les poulpes de l’océan indien !!!!). C’était la fin pour Deus. Ninnin le laissa se vider de son sang. Seulement 1.5 litres coula de son corps, au lieu de 6 litres. Sa lenteur s’explique maintenant. Ninnin s’écria « il était Dieu et maintenant il est hideux ». Il se réincarna à la 5ème place.

Le Bressano Nepalé Kanuss, un peu misogyne, n’accepta pas de voir une femme sur les sommets enneigés.  De plus, cette vilaine avait coupé les ailes de BZ. Un peu rancunier, il se dit qu’il fallait sauver l’honneur de la famille de gros porteurs. Il fallait néanmoins rester chevaleresque et la provoquer en duel mais de face. Comme prévu Kanuss arriva par derrière, il lui fit une clef de jambe, lui posa la tête sur un rocher et lui mit un coup de talon sur la nuque. Belle fin, douce et galante. Quelle magnifique mort que de finir à 8000 mètres d’altitude sous les caresses de Kanuss l’Anus. Elle termina 4ème.

Kanuss, fier de ce nettoyage sexiste, ne vit pas arriver le danger. Ninnin mi-homme, mi-démon, s’attaqua à Kanuss le lâche. Faible il périt sans honneur à la 3ème place. Bravo à lui, magnifique place.

Voilà le duel final, qui opposait le Texas Rangers Javi et le Chamois d’Or Ninnin. Ce dernier avait déjà terrassé 6 concurrents sur 18. Un tiers des randonneurs sont passés sous le rouleau compresseur. Javi qui avait la carcasse dure, allait tenter de résister. Avec jusqu’ici  pas mal de réussite, David comptait sur sa chance. Celle-ci était sa seule qualité, pas de technique, pas de lecture (n’oublions pas qu’il a fait mécanique verte et BEP S.E.G.P.A). Un parcours difficile, mais bien dans sa tête, il était capable de tout. Confiant, il toisa Ninnin du regard. Le viking lui dit : « Ne me fixe pas tu pourrais prendre feu à tout moment ». Et Javi fit l’erreur de croiser son regard et partit en fumée en une seconde. Dernière confrontation 10/6 pour Javi et 10/7 pour Ninnin. David finit brillamment à la 2ème place.

Victoire de Ninnin avec 7 kills.

Bravo au bouquetin alpin. Exceptionnel. Son jeu est tantôt décrié, tantôt contesté mais le résultat est là. Par contre il faut être constant, la Guerre des Jetons est longue et semée d’embûches. Le problème avec une telle victoire c’est qu’il aura du mal à remettre son jeu en question. Il nous dira : « Eh bien regardez,  j’ai gagné». Oui c’est vrai.

Bravo Ninnin. S’il aurait su il aurait venu et revenu!

लक मंच को उच्चतम कदम मा तपाईं उठाउन पर्याप्त छैन, यो आफ्नो खेल grizzled पुराना बाख्रा उठाउनुहुनेछ।

Voilà, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle aventure, pour le deuxième chapitre du roman « La Guerre des Jetons ».

 

Reporter sans frontière et sans papier : François Bourdon (Kanuss)

Correction des milliers de fautes d’orthographes et de tournures grammaticales : Julie (opossum)

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