chapitre 3: Paris-Dakar
- Par Tapons Poker Club .garrig
- Le 30/01/2014
- Dans Parties live
Chapitre 3
Le Paris Dakar
Pour cette troisième épreuve de poker, les joueurs ont dû se transformer en pilotes tout terrain. Pour empocher les 300 000 jetons, il a fallu traverser six pays et arriver en tête sur les plages de Dakar. La route a été longue et périlleuse. Dix milles kilomètres séparent la capitale Française de la capitale Sénégalaise.
Vingt chauffards du désert se sont donné rendez-vous vendredi dernier pour ce full ring.
Qui a fait manger la poussière aux autres ?
Trois femmes et dix-sept hommes se sont affrontés.
Nous allons voir si les clichés des femmes au volant se confirment. Moi j’ai bien ma petite idée !!!
Le départ est donné par Boubacar, qui a perdu toute sa famille lors de la dernière édition de ce rallye. Père, mère, frères et sœurs ont été fauché par un concurrent qui conduisait un bus. Ce dernier avait perdu le contrôle de son véhicule après s’être étouffé avec une racine de manioc.
Ca y est, les voitures ronronnent, les pneus s’échauffent et l’adrénaline est à son maximum. Pour cette première étape, les fous du volant ont dû relier Paris à Narbonne. En théorie, aucune difficulté n’était à prévoir pour ce début de course.
Boubacar tendit le drapeau vers le ciel, et l’agita pour donner le top départ.
Tout le monde partit dans un nuage de fumée. On ne voyait plus rien, comme après une soirée au Tapon. La vue se dégagea seulement au bout de quelques minutes. Ils avaient déjà tous passé la porte d’Italie. Mais on aperçut une voiture qui était déjà en feux. Etait-ce une défaillance mécanique ou une erreur humaine ? Qui était ce malheureux pilote ? Un homme sortit de sa charrette Peugeot 404. Le journaliste Melson Moinsfort s’approcha de lui pour l’interviewer :
« - How do you call you ? -Je m’appelle Doudou. -How the race is past ? -J’ai bien démarré, je suis content de ma course !!! -Do you do better next year ? -Ce n’est pas sûr mais j’essayerai, c’est une course difficile. -Thank you and welcome back to the bearded en Bresse. -Merci. »
On apprit qu’à la pompe, Doudou s’était trompé de pistolet et avait fait le plein de sa voiture avec le tuyau d’arrosage. Surement un repas bien arrosé !!! Il termina en coma hydraulique 20ème et dernier. Une place qu’il affectionne particulièrement.
La deuxième étape était entre Narbonne et Castellon.
Du côté espagnole, la Guardia Civil avait préparé un barrage filtrant pour contrôler certains pilotes douteux. A l’arrivée de la voiture du numéro 24, les policiers avaient un pressentiment. En voyant le volant en moquette, le carrelage en grès sur le capot, le toit en torchis, le sachet de bourses de hérisson au rétro (…) ils l’arrêtèrent illico presto. Qu’est-ce que c’était que ce Jaki ? De plus, le nom du pilote était toujours écrit sur les vitres. « CHICHON», en lettres majuscules. Les hommes de lois demandèrent au jeune homme de descendre de la voiture :
« -¿Fuma usted? -Non -¿Por qué todos ustedes Estes roja? -J’ai pris un coup de soleil en faisant le tour du monde à la voile. -Vagas joven?? ».
Chichon devînt de couleur pleutre. Les policiers décidèrent de lui faire une fouille approfondie. Ils appelèrent le spécialiste « Dedo Del Oro » qui lui administra un pouce Mykonos d’anthologie. « Je sens quelque chose ! » s’écria le policier. Chichon lui répondit : «moi aussi». Ils emmenèrent Jean Pierre Papin passer une radio. Contrôle positif, c’était une mule. Il avait ingéré quatre kilos de farine de gaudes, dans des petits sachets de cellophane. C’était un contrebandier. Chichon finit emprisonné à la 19ème place. Avec cette performance, il prit le large au classement en laissant son père loin derrière.
Dernière étape Espagnole avant de passer le détroit de Gibraltar et de passer sur le continent africain.
Pascal, qui était seulement 20ème au classement général, avait annoncé que cette année, il allait jouer son poker et qu’il allait montrer ce qu’il savait faire. A ce moment-là, la chance n’était pas avec lui. Il n’avait jamais été aussi près du Florida. Donc sûr-motivé à gagner cette course, il décida de concourir en mode commando. A bord de son char allemand A7V, il espérait retourner une poignée de paires de trois, car cette main ne perd jamais. Un peu avant l’arrivée, il regarda dans son retro, il était suivi par un M3 Stuart. Il y avait un numéro dessus : « 7ème ». Etait-ce un concurrent ou était-ce un peloton armé ? Les poursuivants commencèrent à tirer obus et mortiers sur le Niçois. Pascal, se sentant cerné, préféra sauter en mer juste avant la fin de l’étape. Il mit en vitesse son moule paquet Bio man (le bicolore) et ses brassards Jihad Joe. Les occupants du M3 regardèrent Pascal patauger et l’un d’entre eux s’écria « Il nage bien chef !!! Hein il nage bien chef ! ». L’inscription septième s’accompagnait de compagnie. Pithiviers, Tassin et le sergent-chef Chaudard étaient encore en service depuis toutes ces années. Pascal avait retrouvé la septième compagnie à défaut de trouver le chemin de la victoire. Il s’engagea avec cette célèbre équipe à la 18ème place.
Voilà les concurrents chargés sur le bateau, direction le Nador au Maroc. La mer n’était pas au plus calme. Des vagues de deux mètres tapaient sur la coque du ferry. Le jeune Gost eagle, du haut de ses 14 ans, avait apparemment le mal de « Mère ». Et oui, à cet âge-là, on ne tient pas le pavé. Sans son doudou Chewbacca (pas le père de Chichon), son biberon de mayonnaise, et son vélo à roulettes Dora l’exploratrice, il perdit pieds et tomba dans l’eau salée, dans l’indifférence la plus totale. Décidément, Clément n’avait pas dû apprendre ces cours de poker. Accroches toi et écoutes les conseils des autres joueurs et tu grappilleras des places. Gost termina 17ème.
Cinquième étape ; direction Ouarzazate toujours sur les terres Marocaines.
Kanuss, qui était un africain du nord par ces origines algériennes, s’était habillé tout en bleu comme ses ancêtres les Touaregs. Par contre, sur son takakat était inscrit : « droit au but dans un Nazar boncuk ». Quel bof ! Quel mélange culturel ! C’est comme un nain, chinois, noir, roux c’est bizarre comme melting-pot. Il est à la mode de Berk plage.François, qui avait oublié les chaleurs du désert décida de piquer une tête. Il sortit son dard et piqua la tête d’un homme qui se prénommait Chicanoss. Drôle de mise en contexte de l’expression « piquer une tête ». Kanuss était un peu léger, il avait appris à marcher à 7 ans, à parler à 22 ans après être passé par un bégaiement accentué d’un Gilles de la Tourette. La vie n’avait pas toujours été facile pour lui. Chicanoss vit que François avait une fléchette dans le cou. « C’est une fléchette de Radjaïdjah » s’écria-t-il. Ludo se dit que c’était surement pour cela que Kanuss était dérangé. Ludo regarda Kanuss s’envoler sur un cigare fumant déguisé en pharaon. François perdit la raison 16ème.
La 6ème étape : Ouarzazate – Goulimine (608 km dont 305 km de spéciale). Avant d’arriver à la porte du Sahara, les pilotes de bolides ont dû sortir du Haut Atlas.
Pour l’instant, Killer et Bading étaient en tête à cul. Le gamin, qui était au volant d’une voiture à trois roues (voiture acheter à Mr Been), était juste devant Valoche, qui était au volant d’un Kamaz avec dans la caisse un alambic pour distiller toutes sortes de plantes, minéraux et animaux. Il était sponsorisé par les bouilleurs de crus de St Usuge, dont le président était son demi-frère « Maiche ». Joris arriva face à trois possibilités de chemins :
-Celui de gauche, avec un panneau triangle blanc et rouge et une voiture qui tombait à l’eau. -Celui du milieu, avec un panneau triangle blanc et rouge et une mangouste sur le dos d’un phacochère qui lui-même était sur le dos d’un zébu. -Celui de droite, avec un panneau directionnel qui indiquait Louhans.
Joris, un peu affolé, essaya de se remémorer ses cours de code. Et là, un éclair de génie. Killer prit ca décision. C’était le chemin de gauche. Bading, accompagné de son copilote Raymond le pigeon, était tout content de voir ce fish retourner dans son milieu naturel. Joris termina sa course dans une mare avec ces congénères à la 15ème place.
La course continuait et les quatorze participants allaient rentrer dans le désert du Sahara, en direction de Smara.
Tout le monde a dû faire attention aux températures élevées et à ne pas finir en homard comme Chichon la semaine dernière. A l’approche de la 52ème dune, Yan qui était à bord d’un sprinter turbo diesel de 2013 et avec une magnifique caravane Air Stream aperçut une chamelle en débardeur qui faisait du stop. Il s’arrêta et vit que c’était une bande organisée de malfaiteurs. Dix autres chameaux avec le bouc et la tempe grisonnante sortirent d’un amas de sable. L’un d’entre eux s’écria avec l’accent belge : «c’est un car-jacking ! ». Yan se prit une moulinette africaine, enchainée d’une clef de bras hongroise puis d’une rouflette espagnole et pour finir, une papillote scandinave. Les dix chameaux partirent à bord de l’ensemble de croisière. Yan termina terrassé à la 14ème place.
La huitième étape reliait Smara à El Ghallaouiya qui se trouve an Mauritanie.
C’était le quatrième et avant dernier pays à traverser mais pas des moindres. Le Sak, au volant de son c15 passait un peu inaperçu. En effet, il y avait des centaines de poubelles françaises qui circulaient sur les sentiers Africains. Mais quelque chose intrigua les villageois quand il passa devant eux. Il y avait une étrange bête derrière la fenêtre, ça avait tout l’air d’être un teckel à poils durs qui pourrissait l’intérieur de la rave. Bz, qui avançait plutôt bien dans ces chemins ressemblant au halage du bord de seille, rattrapa un concurrent. Celui-ci sentait la frite. Il était de couleur sang et or avec les initiales « RCDL ». Peut-être Roger Christ De Loubiac le célèbre désanusseur de Roubaix. Le Sak se méfia, arriva à sa hauteur et croisa le regard d’un homme avec une moustache, une casquette, un pull rouge et une salopette. David connaissait ce visage. Et là, il reconnut Mario Chtimi, supporteur du RCDL. Chtimi accéléra, le Sak essaya de le doubler mais en vain. Mario laissa tomber un tas d’objets pour que Bz dérape et s’encastre sur un cactus. Le lensois jeta des bintjes, des fricadelles. David serra des fesses car il s’était déjà fait exterminer la semaine dernière par cet homme. C’est sa « Pet peeve ». Il évita tant bien que mal tous ses pièges. Chtimi accentua ses attaques en balourdant des litres d’huile de frites, et la touche finale, une poignée de maroilles. Et là se fut la fin pour Bz. Il partit en tête à queue et finit sa course dans une casse auto. Le Sak termina mécano spécialiste du c15 à la 13ème place.
Cette nouvelle étape, était un vire vire.
Le départ et l’arrivée était à Atar. La chaleur était étouffante, le soleil perforait les carrosseries. Il a fallu puiser dans ses réserves. Le concurrent le plus maigre commençait à avoir du mal. Du haut de ses 48 kilos, Rossi souffrait du manque de ressources physiques. Il était mince car il revenait d’un séjour de travail que lui avait payé son patron Faboulous. Il s’était passé à Bergen Belsen avec un trajet en train. Je pense que ce voyage n’avait pas été bénéfique à Quentin Ben Soussan. Il mourra au volant de sa Volkswagen Kübelwagen après avoir branché un tuyau au pot d’échappement et qui revenait à l’intérieur de la voiture. Il termina vergast an der zwölften Stelle.
Avant d’arriver au sprint final les routiers des sables ont dû terminer cette 11ème étape : Atar – Nouakchott (508 km dont 437 km de spéciale).
Nikita, qui fait partie du faible pourcentage féminin dans cette guerre des jetons, n’avait pas dit son dernier mot. En tout cas, elle mit son mari loin, très loin derrière elle. Pascal devrait peut être demander des conseils à Magali, car son jeu est plus posé et réfléchi. Magali, séparée de ses cinq enfants, commençait à se sentir seule et à être un peu émotive. En passant derrière une dune, elle crut apercevoir près d’un rocher, ses deux petits bouts de choux, qui avaient été mis au monde la semaine dernière par son mari. Magali sortit de son véhicule et courra chercher Dapie et Dadan. A plus elle avançait, à plus les pommes de pins reculaient. Au bout de quelques heures, Nikita se retourna et vit quelle était perdue au beau milieu du désert. Elle avait été atteinte d’un mirage. Elle termina sa course à manger des galettes de terre à la 11ème place.
Ça y est c’était la table finale. Les dix derniers joueurs de cartes devaient se rendre à Tidjikja.
Encore là, dieu, malgré son faible niveau, voulut utiliser l’un de ses pouvoirs magiques pour gratter une place. En confrontation avec Ninnin, Deouss prit son bâton de Nazareth (Bâton fabriqué en bouse séchée et poils de burnes, par un moine Lama qui l’avait fabriqué pendant quinze ans en étant retiré de toute vie humaine). David voulut écarter le désert en deux pour ensevelir le Bouquetin d’or. Le sable commença à tourbillonner. Et là, dieu entendit un chant : « Je ne suis pas un héros, Des coups de poing dans l'âme, Le froid de la lame qui court, Chaque jour me pousse un peu plus vers la fin ». Dieu leva les yeux et vit un hélicoptère en perdition à cause de la tempête de sable créée par le bâton. L’avion à hélice piqua du nez et s’écrasa sur Deouss. Avant de succomber David chuchota «C'est pour ça qu'aujourd'hui je suis fatigué, c'est pour ça qu'aujourd'hui je voudrais crier, Je ne suis pas un héros, ni un dieu ». En bien, on le savait déjà que tu étais complètement banal. Daniel Balavoine sortit indemne du crash de l’hélico et décida d’écrire une chanson en mémoire de Mr Herinbourg. Il l’intitula « Ce n’était qu’un zéro !!!!». Daniel rajouta « jeux de mains, jeux de vagins, euh de vilains… » Dieu termina sonorisé à la 10ème place.
Pour cette 3ème manche de la guerre des jetons, un joueur occasionnel fit son apparition. C’était Bons34, qui faisait partie du HP74 (hôpital psychiatrique) et qui conduisait une ambulance. Il s’était évadé en cambriolant une boucherie franc-comtoise et une rhumerie. Gard à ceux qui ont croisé son chemin. A mi-parcours de cette spéciale, Chicanoss, au volant de son estafette des années 60, mangea les kilomètres comme personne. C’est vrai qu’il valait mieux le voir en photo qu’à table. Ludo, avait une déformation professionnelle ; il avait amené un stock industriel de ballon alcotest. Sur la route, il avait déjà fait souffler 46 français, 254 espagnoles (il n’aime pas les espagnoles, hein José !), 35 marocains et 25 mauritaniens. Sur tous ces contrôles il avait sucré 7 permis et mis 3500 euros d’amendes qu’il se vit reverser en bakchichs. Un vrai ripou ce Ludo. Je crois qu’il a appris le métier avec Michel Neret, et a finis sa carrière à la BAC de Marseille. Chicanoss, aperçut Bons34 qui conduisait son quad comme un ivrogne en zigzaguant en ligne droite. Ludo arriva à sa hauteur et lui dit de s’arrêter sur le bas-côté. Bons34 s’exécuta directement. Ludo lui demanda de baisser sa fenêtre et de donner les papiers de son véhicule. Seb, qui ne voyait pas ce contrôle d’un bon œil, perdit justement son self contrôle. Il attrapa Ludo par le calbac et lui administra un Koshi Guruma. Ludo était au sol et sonné. Quand il se réveilla, il avait une camisole de force sur lui et il était fermé dans son estafette. Bons34 avait gonflé tous les ballons et les avait attachés à l’estafette. Au bout du 1200ème ballon, le véhicule de Ludo décolla du sol et grimpa petit à petit dans les airs. Chicanoss finit là-haut à la 9ème place.
Doro, en mode pintade, avait fait toute cette épreuve à bord de son camping-car pony poney violet. Je ne savais pas si ce véhicule allait pouvoir se pavaner sur les plages sénégalaises. En tout cas, elle était juste derrière la distillerie ambulante de Bading. Raymond était à l’arrière. Il était en train de faire de l’alcool de Calotropis et incorporait dans chaque bouteille des Triops. Bading goutta chaque cuvée, celle de 8h, de 9, de 10 … pas besoin de vous dire qu’il était plus que confi. Son visage était de couleur pourpre et son nez ressemblait à une racine de gingembre. Raymond avait un problème avec le bruleur de l’alambic. La dernière cuvée remontait à huit heures. Bading, qui commençait à être en manque, était en plein delirium tremens. Il regarda dans son retro et crut apercevoir un troupeau de thons rouges qui le poursuivait. Ces poissons étaient couronnés de casquettes avec ventilateur et appareil photo autour du cou. Il se dit alors que c’était peut-être des touristes chinois et non la petite Cleia. Mais en pleine angoisse phobique, il prit ça pour argent comptant. Il appela Raymond sur son talkie-walkie. Il lui demanda d’asperger le danger qui les poursuivait. Le geon-pi s’exécuta et arrosa d’alcool Pupusse qui était juste derrière. Il n’aura fallu que dix secondes au contact du soleil, pour que le camping-car de Doro prenne feux. Elle eut juste le temps de s’extraire de son château roulant. Doro termina sa vie dans un harem Berbère à la 8ème place.
Il ne restait plus qu’une gazelle dans cette compétition. Les deux autres avaient totalement craqué. Mais elles font toujours des bonnes places. Le concurrent Italien, Dominique Blasi, avec son buggy Subaru 4 roues motrices de 2011, préparé par ses soins faisait figure de leader. C’était une course pour lui. Il affectionnait tout particulièrement les terrains escarpés.
Mais pour monter sur le podium, il a fallu aller chercher des jetons donc aller au contact. Une fois cette réflexion faite, Doum décida d’affronter le premier venu. Le locataire de la chambre tulipe du pavillon mimosa arriva à la rencontre de dom. Bons34 qui avait perdu son véhicule était bien mal partis. Le rital, qui voyait bien la faiblesse de Seb, voulut mettre fin à sa course. Pour cela, il se plaça avec son buggy, juste devant lui et fit un burn de jaky. En quelque secondes, Bons34 fut ensablé jusqu’au cou. Doum sortit de sa voiture, prit une paire de gants en cuir et gifla Seb. Bons34 fut mangé par les villageois, pour célébrer un mariage. Il fut embroché avec une pomme dans la bouche comme un sanllia. Il termina dans l’assiette à la 7ème place.
Les concurrents arrivèrent enfin au Mali. Qui ne pourrait pas passer un dimanche à Bamako ?
Destroyer qui était en surchauffe dans sa bétaillère aux couleurs de l’ISSU, s’était mis à l’aise. Il avait une coloquinte séchée sur la tête et un étui pénien pour cacher sa protubérance boursière. On l’appelait le nègre blanc dans les contrées bressanes. Au ravitaillement de mi-course, Vincent retrouva Bading. En France, ce sont des potes de chouilles, mais sur la course aussi. Ils décidèrent de bruncher sur une dune. Main dans la main et yeux dans les yeux, ils regardaient le soleil se coucher. La poutre apparente de Bj faisait cadran solaire sur le sable et rappela aux deux tourtereaux qu’il y avait une course à terminer. Avant de partir, ils firent une salade de langue. Raymond, ému et rond comme un ballon versa une larme. En voulant se sécher les yeux, le pigeon renversa sa bouteille de quatre litres d’alcool frelaté dans l’étui pénien de Vincent. Les parties génitales de Destroyer furent brulées au troisième degré. Les médecins durent faire une ablation des testicules. Avec les chutes de peau de bourses, ils lui confectionnèrent un hamac. Bj termina plus léger à la 6ème place.
Il n’y avait plus que cinq pilotes encore en course. Cette étape reliait Bamako à Bakel (804 km dont 370 km de spéciale). Dernière session avant d’arriver au pays final, Le Sénégal.
Ninnin, dans un 4x4 camouflage, en mode chasseur, s’arrêta dans une oasis pour se rafraichir. Il était vêtu de sa toison de bouquetin alpin. Il se mit à quatre pattes et s’abreuva dans la marre. Il but des litres et des litres, ce qui créa des vibrations à la surface de l’eau. Ce geste anodin lui fit signer son arrêt de mort. Un alligator bicentenaire qui portait un polo des Chicago Bulls et un bermuda à fleurs, lui sauta à la gorge et le déchiqueta au fond de cette eau croupie. C’était le chasseur chassé. Ninnin finit en bain de sang à la 5ème place.
Ca y est, c’était la lutte pour le podium. Cette étape se termina en terre Sénégalaise dans la ville de Tambacounda.
Doum qui avait fait une très bonne partie se trouvait en tête à tête avec la Dollycorne. Qui, de l’homme ou du sexe faible allait trépasser ? Doum, qui aperçut pour la première fois une licorne, fut subjugué. Il pensait que c’était un mythe. En quelques secondes, il remit beaucoup de théories en question. La terre n’était pas ronde mais creuse. Personne n’avait mis les pieds sur la lune. Les pygmées étaient les géants d’antan. La droite était à gauche. Un mètre ne faisait pas cent centimètres. Les noirs avaient cette couleur car ils étaient brulés à la naissance. Les chinois étaient des humains atteints de jaunissent. Alors dieu existait vraiment ! Après ce brainstorming, dom décida d’arrêter la compétition et de devenir moine trappiste dans une abbaye cistercienne en Auvergne. La licorne avait travaillé Doum au cortex. Doum finit la croix au cou à la 4ème place.
Nous avons notre podium !
Il restait Bading, Chtimi et la dernière féminine de la compétition Dollycorne. Qui allait se défaire des deux morbacs ?
Dix-neuvième et avant dernière étape. L’arrivée se fit dans la célèbre ville de Dakkar. Cela faisait 9500 kilomètres que Raymond et son compère distillaient tout et n’importe quoi. Ils avaient acheté une citerne sur le chemin, pour stocker ces tonnes de breuvages spiritueux. Bading n’avait pas le permis super lourd, mais pilotait tant bien que mal son ensemble routier. Il longeait la rivière Ferlo depuis quelques kilomètres. L’attention était à son comble. La sueur perlait sur son front, quand tout à coup, Bading arriva face à un obstacle. Juste devant lui, il y avait une course de fauteuils roulants. C’était la finale nationale. Bading avait deux possibilités ; soit faire un Strike dans les pauvres malheureux, soit se jeter à l’eau et perdre la course. Mais cet homme avait un cœur et décida de plonger dans la rivière. L’alambic coula après que Bading ait sauté de celui-ci. Valoche scruta avec tristesse la surface, pour voir si Raymond avait pu s’extraire du camion. Au bout de quelques minutes, Raymond remonta. Il avait eu le temps de mettre sa combinaison de plongée et ses bouteilles d’oxygène. Il remonta même un énorme Tilapias qu’il venait de capturer au harpon. Il était balaise ce pigeon. Il faisait partie des commandos de la British army avec son pote Bear Grylls. Un geon-pi de combat. L’épave de l’alambic fit échapper de l’alcool pendant des années. Plus un poisson ne se trouvait à des kilomètres à la ronde. Les villageois durent abandonner leur patelin et partir se nourrir ailleurs. Bading et Raymond terminèrent 3ème.
Le HU opposa donc Chtimi et Dolly. Jusqu’à présent, aucune femme ne s’était imposée pour cette année 2014. J’espère que ça n’arrivera pas de sitôt. Le machisme du joueur de poker était bien réel. Dolly, qui avait déjà fait la mante religieuse à trois reprises, n’avait pas envie de s’arrêter là. Chtimi, qui ressemblait un peu à un hamster péruvien, pourrait bien servir de repas à la licorne aux cheveux d’or. Dolly paraissait inoffensive, en raison de ses pattes antérieures qu’elle repliait comme pour prier. Mais comme on dit, il faut se méfier de l’eau croupie. Chtimi arriva avec sa décontraction matonnesque. Il était habitué au stress et au danger, mais il n’avait jamais fait face à un insecte de cette taille. Une tempête de sable se leva, comme pour annoncer le chao. Chtimi eut de la poussière plein les yeux, il se gratta avec sa patte. Il n’était pas habitué, dans la Cordillière des Andes, à avoir ce genre de phénomènes climatiques. La mante religieuse, qui était aussi appelée cheval du diable, était peut-être à l’origine de ce soulèvement de terre. Dolly, grâce à ses yeux protubérants et très écartés qui lui donnent une excellente vision en relief n’était pas perturbée par cette tempête. Elle chercha le péruvien entre le grain. Il se trouva enfin à portée de ses pattes avant, appelées « ravisseuses ». Elle déploya celles-ci et transperça la frite qui ne put s’opposer à cette fin douloureuse. Cette fin de course fut une véritable boucherie dirigée par Dollycorne.
Félicitation à Chtimi qui termina 2ème.
Congratulations à Dolly qui s’imposa pour ce rallye des jetons. On peut désormais l’appeler Dolly Kleinschmidt
Congratulation kuya Unicorn for owesifazane umuzwa Ukuma. Ukube ammenée indoda okuncane ephaketheni esingenalutho Iberia? Noma ngabe yikuphi lena ukunqoba okukhulu!
Gerard holz : Kanuss
Corvée de fautes : opossum